Potosi et Sucre sont deux villes historiquement importantes en Bolivie. La première était un point névralgique de la richesse impériale espagnole. La seconde est la capitale constitutionnelle actuelle du pays. Les voyageurs découvrant la Bolivie sont le plus souvent attirés par la nature. Pourtant, éliminer ces deux villes de vos itinéraires de visites serait bien dommage selon nous.
Elles ont été incontournables dans notre compréhension culturelle et historique du pays. Même si nous avions commencé ce parcours à travers La Paz, la complémentarité de Potosi et Sucre sur ces points nous a totalement convaincues.
Potosi, Potosi, Potosi
Toute personne ayant traversé la Bolivie en bus a souri en lisant ce titre, car c’est ce qu’on entend assez souvent en arpentant les gares boliviennes. Les vendeurs de billets ayant des habitudes (très) répétitives, ce nom a tend à s’ancrer dans la tête telle une chanson entêtante.
Histoire de Potosi
Par la présence de nombreuses mines autour de Potosi, la ville a très vite été convoitée et ses alentours exploités. Notamment, le cerro rico, qui la surplombe, était une mine d’argent (littéralement) importante.
En parcourant ces rues, on devine rapidement le passé riche de Potosi. Même s’ils tendent à être un peu défraîchis aujourd’hui, les monuments ont un cachet et un charme non négligeable. De belles façades ou passages raviront vos explorations urbaines, comme el Pabellon de los officiales reales, el pasaje de siete vueltas ou encore el Porton Mestizo.
La casa de la moneda
Si l’envie vous prend (comme nous), d’en savoir plus sur l’histoire de Potosi, on vous conseille la visite de la Casa Nacional de la Moneda de Bolivia. En plein cœur de la ville, c’est ici que la monnaie nationale a été frappée jusqu’au XXème siècle! En même temps, quand la matière première est extraite juste à côté, c’est plutôt pratique.
Le bâtiment a été depuis réorganisé en un musée d’art et d’histoire de la ville. La visite est obligatoirement guidée et dure environ 2 h. Les salles présentent plusieurs œuvres, principalement de peintres locaux illustrant l’histoire de la Potosi. Mais aussi de nombreux objets sur le bâtiment en lui-même et l’ancienne activité de fabrication de la monnaie bolivienne.
La partie la plus marquante a été celle sur l’esclavage et les conditions de « travail » de la main d’oeuvre principalement autochtone et d’origine africaine entre ces murs.
Si vous voulez le visiter, ça vous coûtera 40 BOL/pers et 20 de plus si vous souhaitez prendre des photos.
Cathédrale metropolitana santiago apostol
Ce lieu religieux est au cœur de Potosi et surplombe la place principale. On n’a pas vraiment été subjugué par la visite. Par contre, c’était vraiment agréable de pouvoir accéder au toit. Celui-ci offre une vue panoramique sur la ville et ses alentours. Attention à ne pas se cogner la tête sur les énormes cloches qui occupent le mirador…
Restaurant
Sucre, la ville blanche
Après seulement 3 h de bus, l’arrivée à Sucre a été très douce. Déjà parce que trois heures de bus pour un trajet bolivien c’est vraiment peu ! Et surtout parce que nous avons perdu 1 300 mètres d’altitude, car Sucre se trouve (quand même) à 2700 m au lieu de 4000 m pour Potosi. Autant vous dire que ça faisait un petit moment qu’on n’avait pas ressenti autant de chaleur, et ça nous a fait le plus grand bien.
architecture
Sucre dénote complètement des autres villes boliviennes que nous avons visitées. Son calme, la blancheur de ses bâtiments et sa propreté nous ont presque fait croire que l’on était dans un pays différent. L’architecture est particulièrement fascinante, et ses murs à la chaux blanche composent d’ailleurs sa marque de fabrique.
Flâner dans une ville n’aura jamais été aussi agréable qu’à Sucre. Enfin, c’est ce qu’on s’est dit après avoir passé près de 9 mois en Amérique du Sud. Parmi les découvertes urbaines qui nous ont particulièrement plu, il y a notamment le cimetière général et le couvent San Felipe de Neri.
Pour le premier, on n’est pas vraiment des adeptes de cimetières, mais notre hôte à Sucre nous avait réellement conseillé de le visiter. Et c’est vrai qu’il est très beau. Architecturalement parlant bien entendu ! Il est très fleuri et arboré ce qui nous a paru très chaleureux contrairement aux cimetières auxquels on peut être habitué.
Encore une fois, la ville étant pleine de dénivelées, certaines collines plus hautes que d’autres permettent d’admirer son architecture et sa beauté blanche. Le mirador de la Recoleta est un de ceux qui se mérite le plus, mais que l’on a beaucoup apprécié.
Dernière visite intéressante à Sucre, le Couvent San Felipe de Neri ! Celui-ci se trouve en plein cœur de la ville. La visite est libre, ce qui permet de profiter à son rythme des espaces ouverts. Les cours intérieures sont particulièrement belles. Encore une fois, il est possible d’accéder aux toits qui offrent une vue panoramique sur la ville et ses environs.
Restaurant
Un point qui nous a énormément ravis à Sucre c’est la bouffe végé ! On y a trouvé plusieurs offres de qualité, soit complètement végé, soit en partie. On citera notamment Prem el arte de vivir qui propose des menus du jour plus qu’abordables et des desserts véganes à tomber par terre. Le condor café mérite largement sa 2e place ! Et bien sûr, nous avons bu notre pesant de jus de fruits frais au marché central. Même si l’adresse est très touristique, c’est toujours une expérience sympa.
hébergement
Le gros point sympa de notre séjour à Sucre (s’il en fallait un de plus) a été notre hébergement. Nous avions beaucoup lu des avis très positifs sur un « Airbnb » tenu par un professeur de l’Université de Sucre. Javier nous a offert un accueil royal et on a vite compris pourquoi les touristes de passages adorent rester chez lui. Pour 100bs/nuit pour 2 personnes, vous avez une chambre confortable avec salle de bain privée, l’accès à une cuisine équipée partagée et le tout super bien situé en centre-ville. Puis, l’hôte (qui ne dort pas sur place) passe régulièrement pour voir si tout va bien et offrir une bière ou un verre de singari à ses invités.
Que demander de mieux ?
Informations pratiques
Potosi
Accès depuis Uyuni : 65 BS, 4h de trajet.
Hébergement : Hostal la Casona, 80BS chambre double avec salle de bain partagé et petit déjeuner inclus.
Sucre
Accès depuis Potosi : 30 BS, 3h de trajet. Le bus se prend au Nueva terminal de autobus, il faut compter presque 1h de trajet pour s’y rendre en transport collectif.
Hébergement : Javi’s House, 100BS chambre double avec salle de bain privée et cuisine équipée partagée.
Prochaine étape !
Après avoir galéré avec le froid et les hauts plateaux, il est temps de filer vers Samaipata pour visiter le Parc Amboro 🙂
De beaux souvenirs encore et toujours… Merci pour ce rappel…
Avec plaisir Julie 🙂
Quelle ville avais-tu préférée, même si ce sont des villes bien sûr différentes ?
Pierre
J’avais davantage pris le temps de découvrir Sucre que Potosi, donc je suis un peu partiale sur le sujet. Pas eu le cran d’aller visiter les mines, on a filé à Sucre avec la copine avec qui je voyageais à l’époque… Sucre: un bonheur!
https://lespetitspasdejuls.com/the-infamous-2010-world-trip/amerique-du-sud-janvier-a-juin/bolivia-the-one-who-realized-what-perspective-was/
Et quand on est repassés par là avec Raúl, j’ai l’impression qu’on a filé encore plus rapidement car je ne me souviens ni d’un arrêt à Potosi ni d’un autre à Sucre… on devait avoir des impératifs plus loin: genre arriver à temps au Pérou pour nos réservations pour le Machu Picchu…
https://lespetitspasdejuls.com/destinations/south-america/bolivia/