Voyager qu’est-ce que cela signifie pour vous ? Pour nous, c’est notamment synonyme de découvertes, de rencontres et d’échanges. Dans cette optique, l’impact dans un voyage des modes de transport et hébergement influent fortement. Notamment dans un voyage lent de 4 mois en Amérique du Nord!
Transport et hébergement en couple, attention à ne pas s’enfermer
Lorsque l’on part à deux, on a tendance à moins facilement se mélanger. On reste avec la deuxième personne qui nous connaît, qui parle notre langue… En somme qui possède des habitudes comparables aux nôtres. Que cela soit dans l’hébergement classique (hôtel et AirBnB) ou des trajets en voiture cela crée un certain cloisonnement vis-à-vis des locaux.
Afin de casser cela, nous avons donc décidé de voyager d’une manière un peu différente. Ce sera une première pour nous surtout sur une durée aussi longue. Nous avons donc choisi un transport et hébergement en conséquence 🙂
Future profession : surfeur de canapés
Afin de pouvoir justement profiter de l’apport des locaux dans les découvertes des environs, nous avons misé sur le couchsurfing pour l’hébergement.
Couchsurfing ?
Pour ceux ne connaissant pas, le principe est très simple. Littéralement, cela veut dire « Surfeur de canapé », grossièrement on dort là où il y a de la place. 🙂
L’hôte vous propose gratuitement un toit et n’attend pas de rétribution pécuniaire de votre côté. Cependant, il est plus que conseillé de lui préparer au moins un repas de remerciement ou d’offrir un cadeau. Il n’y a jamais de pression de ce côté-là. Ainsi, c’est au bon vouloir de la personne hébergée de trouver la formule de remerciement. Il y a plusieurs idées à piocher dans ce wiki pour bien faire une demande de couchsurfing.
Ce mode de voyage est essentiellement axé sur l’échange et la découverte de culture, que cela soit de l’hébergé ou de l’hôte.
En tant qu’hôte, nous avons eu de notre côté des remerciements divers dans nos différentes expériences. Que cela soit un apéritif maison, un repas de tacos fait par une Mexicaine ou des petits bonbons c’est toujours un moment de discussions qui s’amorce ainsi.
Mode d’ordre : s’ouvrir
Le couchsurfing est aussi un moyen de découvrir différentes modes de vie, de peaufiner sa tolérance et de s’ouvrir à d’autres horizons. Bien que nous ne partons pas dans un pays sensiblement différent de notre culture d’origine, et celle de notre expatriation, le choc culturel sera sûrement au rendez-vous.
En effet, étant dans une lancée écologique et visant le zéro déchet, nous risquons de nous heurter au mode de vie nord-américain.
Loger chez quelqu’un, c’est accepter sa manière de vivre sans avoir de mainmise. Les couchsurfers sont des personnes souvent très aptes au dialogue et ouvertes d’esprit. C’est donc aussi un moyen de comprendre les enjeux locaux et certains raisonnements.
En définitive, le choix de son hôte est toujours important. Il est fondamental de lire attentivement son profil, par exemple voici le nôtre. 🙂
Le couchsurfing n’étant cependant pas une science exacte, nous croisons les doigts pour en faire un maximum pendant notre séjour ! Sinon, on se rabattra sur du AirBnB.
Sortons la tente
Nous prévoyons de passer beaucoup de temps dans des parcs aussi, pour faire de la randonnée notamment. Ce sera le temps de sortir notre équipement de camping. C’est pour nous un moyen de profiter au maximum des lieux que nous visiterons en étant au plus près des activités. On a réservé quelques emplacements pour le moment, mais la majeure partie des endroits où nous irons fonctionne sur le mode « premiers arrivés, premiers servis ». C’est un système très répandu dans les campings des parc nationaux aux États-Unis. Il y en a aussi des réservables de manière classique, ou encore d’autres qui utilisent une « loterie ».
On avait notamment prévu de camper en bas du Grand Canyon. Les emplacements sont limités et leurs répartitions marchent avec ce système. Il faut envoyer un fax ou courrier postal 4 mois avant la date du voyage désiré pour faire une demande. Bref, nous n’avons pas été sélectionnés… ça a été une petite déception !
Objectif zéro déraillage
Concernant les transports, nous voulons diminuer notre empreinte carbone en voyage.
L’évidence était donc d’utiliser des modes de transports en commun comme le bus ou le train.
Nous avons limité nos voyages en avion aux trajets Montréal-Miami, Miami-La Nouvelle Orléans et pour aller sur Hawaï (facilement compréhensible :)). Inévitablement, nous avons loué des voitures sur certaines régions pour visiter la périphérie ou dans les zones des parcs des États-Unis et du Canada. Le but n’était pas d’être bloqué, mais de pouvoir bouger efficacement dans certains endroits moins facilement accessibles. Et puis, on pourra ainsi prendre des pouceux si l’occasion se présente.
Les attraits du train
Voyager de cette manière donne lieu à plusieurs avantages pour nous, outre l’aspect environnemental.
Premièrement pour la fatigue, cela permet de ne pas avoir à se relayer pour effectuer de grandes distances en voiture. On évite de plus des risques d’accident dus à une baisse d’attention. Les trains étant bien plus confortables que les bus, nous avons opté pour au maximum pour ceux-ci.
Deuxièmement, il est possible d’apprécier des paysages que nous n’aurions pas eu l’occasion de passer. Notamment dans les rocheuses canadiennes où le chemin de fer a été installé dans des endroits sauvages. Ce très bon article de blogue nous a donné une envie folle de parcourir des étendues en train et illustre bien ce point. 🙂
En outre, se déplacer en train, c’est rencontrer des personnes qui sont là pour différentes raisons. Certains qui sont touristes, d’autres qui travaillent, etc. Le train, par ses longs trajets, permet de pouvoir discuter avec nos compagnons de voyage et de profiter de rencontres éphémères ! Il faut dire qu’en Amérique du Nord, non seulement les distances sont énormes, mais en plus on est loin de notre bon TGV français d’un point de vue de la vitesse.
Finalement, cela va aussi nous permettre de prendre du temps pour nous sans être en mode vadrouille dans une ville ou un parc. On pourra ainsi se reposer, écouter de la musique, lire, faire du montage vidéo ou des articles sur le blogue.
Quels trajets alors ?
Nos plus longs voyages en train/bus seront les suivants :
- Lafayette – San Antonio en 8 h de bus
- San Antonio — Los Angeles en 29 h de train
- Salt Lake City—San Francisco en 18 h de train
- San Francisco — Portland en 19 h de train
- Le transcanadien avec comme étape :
Toutes ces heures passées sur les rails ont donnée lieu à des anecdotes. 🙂
Un voyage qui s’annonce haut en couleurs! Bon dernier jour à Montréal et bon 1er voyage demain alors!
petite question bête par contre: pourquoi prévoir tant de trajet en train et ne pas plutôt essayer de les découper en plusieurs petits voyages/arrêts/couchsurfing en route?
Sur les longues distances, on prend aussi régulièrement le bus, mais c’est vrai que dès que ça dépasse les 24h, ça devient plus très confortable et agréable, même si les paysages valent le coup. Le train sera certainement plus confortable de toutes façons, mais j’aurais imaginé des arrêts plus courts, histoire de se détendre les jambes et revoir des gens dehors! 😉
J’attends donc avec impatience vos retours si ces si longues heures passées sur les rails!
Encore une fois, beau début de voyage!
Jul’
En effet il aurait été possible de faire des haltes dans plus de villes.
Cependant parfois il y a des gros trous noirs dans le continent nord-américain, peu de ville et de population. Cela aurait donc été compliqué de s’arrêter dans des endroits pas trop perdus pour du couchsurfing/airbnb. Et puis mine de rien cela aurait aussi un peu alourdi le voyage en termes de temps et de coût.
Laura a aussi le projet d’essayer d’interviewer des gens dans le train et de faire un « mini reportage » sur les voyages en train. On devrait arriver à s’occuper avec ca, plus le traitement des photos plus les articles du blogue 🙂
Sinon pour l’exercice physique on se lancera dans des exercices de Yoga dans le train pour se détendre 😀
Pierre
yoga et méditation dans le train, un bon bouquin et de belles aventures à raconter dans le blogue, vous aurez de toutes façons bien assez à faire! Et une belle idée ces interviews que Laura veut faire! J’apprendrai la patience des voyages en train avec vous!
bon vol!
Jul’
Je me régale à lire vos préparatifs et j’ai vraiment hâte de lire votre expérience !!
Merci 🙂
Dans quelques heures Miami, on a hâte !