*Voici notre neuvième journal de bord en Bolivie, vous retrouverez le huitième ici !*
Suite à notre arrivée en Bolivie, nous avons approché une tout autre culture. Ce mois de découvertes nous aura marqué par des paysages époustouflants et une société plurielle. On vous raconte tout dans ce journal de bord en Bolivie !
L’authenticité de l’Amérique du Sud
En Bolivie tout est différent de ce que l’on a eu l’habitude de connaître. On vous liste un peu de ce que l’on a retenu dans cette liste non exhaustive :
- Le rythme de vie est plus lent et on ne compte pas ses heures de transport sur des routes très sinueuses
- Accrochez-vous si vous demandez votre route pour avoir des explications précises, car ce n’est pas gagné.
- La communication orale ne nous a pas semblé être un fort des Boliviens.
- Se faire alpaguer dans les gares de bus par les vendeurs de tickets.
Et bien d’autres. À vous de les découvrir 😉
Une vraie culture
Nous avions été réellement déçus du manque de culture traditionnelle au Chili et Argentine. Le Chili étant américanisé et l’Argentine étant européanisés, les particularismes culturels issus des communautés autochtones ne sont pas représentés dans la vie de tous les jours.
La Bolivie est elle bien plus authentique et revendique une identité à part entière. Dans la rue, on retrouve le charme de l’Amérique du Sud telle qu’on se l’imaginait. Des marchés en pleine rue, des habitants avec une couleur de peau et des traits aborigènes, des vêtements traditionnels…
C’est la première fois que nous nous sentons dépaysés et hors du système occidental que nous connaissons.
La déception de la nourriture
On attendait plus culinairement en arrivant en Bolivie. D’après ce que nous avons observé, les offres sont assez redondantes et composées bien souvent de poulet frit, soupe de pâtes, etc.
D’un point de vue végétarien, l’offre est faible. Il fut très difficile pour nous de trouver des options végétariennes dans des marchés. On pourrait s’imaginer que la consommation de viande est basse en raison de la pauvreté globale du pays, que nenni. Autant vous dire que vu le prix de la viande, on vous laisse imaginer la qualité…
Malgré cela, nous avons eu quelques agréables découvertes de restaurants végétariens/végétaliens sur notre route. Les plats proposés sont souvent composés de soupes de légumes et féculents très goûteux, des mijotés à base de seitan, entre autres. Une de nos découvertes de bouffe de rue a été le sonso, une galette de yuca (aussi appelé manioc) et de fromage.
Et bien sûr, les nombreux jus de fruits frais, pressés ou mixés, que l’on trouve à tous les coins de rue et dans les marchés, resteront un très bon souvenir bolivien. Attention, si de l’eau est ajoutée, toujours vérifier qu’elle a été préalablement bouillie ou purifiée.
L’énigme Evo Morales
Une chose qui nous a marqués est l’omniprésence de la figure présidentielle à travers le pays. Cela était surtout vrai à La Paz où il est impossible de sortir en ville sans y croiser une photo du président.
Un petit père des peuples en puissance ?
Venant d’Europe et même après avoir visité le Chili, l’Argentine et l’Amérique du Nord, nous n’avions jamais connu cela. Voir le visage d’un président dans les médias est classique, mais afficher le portrait dans les villes est bien plus rare.
Par exemple, chaque cabine de téléphérique paceño est affublée du visage de Morales
Idem nous avons vu plusieurs affiches en maxi format dans la ville, dont une le présentant avec un enfant dans les bras. Vous conviendrez donc que l’expression « petit père des peuples » prend ainsi tout son sens…
Que dire sur le fait qu’il se fait « engager » dans un club de première division en football ?
Ses contributions sociales
Afin de ne pas raconter n’importe quoi, nous ne développerons pas la politique de Morales. Tout simplement, car nous ne la connaissons pas. Mais on a compris que son arrivée au pouvoir à insuffler une mouvance sociale forte dans le pays. De plus, étant originaire d’une communauté indigène, il a beaucoup œuvré pour celles-ci et leurs conditions, reconnaissances, se sont beaucoup développées depuis.
Mais pas toujours un exemple…
Pourtant, le tableau ne semble pas tout rose. En 2016, le gouvernement a mis en place un référendum pour savoir si Morales pouvait encore se présenter pour une troisième élection présidentielle (c’est 2 mandats présidentiels à vie en Bolivie). Le peuple a voté « non » à 51,5 %, mais cela ne semble pas gêner le chef de l’exécutif de vouloir briguer un nouveau mandat. À voir si les Bolivien. ne. s ont appréciée cette fourberie dans 3 ans.
Idem un point important a changé en 2009 car la Bolivie est devenue « plurinationale », une sorte de nouveau nom pour simplifier. Une manipulation qui a joué en sa faveur pour se faire réélire. Ainsi son premier mandat en 2005 ne compte pas. Ce qui lui a permis de briguer en plus les mandats de 2009 et 2014…
Le président est aussi critiqué pour utiliser de l’argent public à des fins plus que discutables :
Rappelons que la Bolivie est pauvre et que cet argent pourrait très bien servir à des causes plus nobles. Mais bon l’utilisation des cotisations publiques est très rarement un exemple et cela, quel que soit le pays.
On se retrouve donc face à un régime AUTORITAIRE, mais NON DICTATORIAL.
Pour les plus curieux, voici un article récent de Libération sur la question.
Dernière étape sud-américaine
Nous avons passé plusieurs jours à Santa Cruz de la Sierra avant de prendre notre vol pour l’Europe. Ces derniers jours ont été dédiés à la préparation du retour, à du travail sur le blog, etc. Donc nous n’avons pas vraiment visité la ville. Mais chose rare pour nous, nous avons mangé midi et soir au restaurant et on y a découvert une offre végé/végane impressionnante.
Notre Top 3
Pour 30bs par personne vous aurez un copieux burger accompagné de pommes de terre sautées. Option végé avec du fromage ou végane avec une fine tranche de tofu. Le restaurant sert aussi un menu le midi qui change tous les jours. Il y a 3 choix de burgers et on a tellement aimé la première fois que nous y sommes retournés.
Le plat du midi complètement vegan est à 22bs. Deux choix sont proposés et nous avons tous les deux été satisfaits par notre assiette. Rapport quantité/qualité/prix au top ! Ma boulette de pois chiche était délicieuse et Pierre a adoré son steak de seitan (à base de gluten).
Prix un peu plus haut que dans les autres, mais tout aussi bon. Inspiration mexicaine. Laura a adoré son trio de tacos, notamment le mélange champignons et haricot rouge très savoureux ! Les desserts sont relativement chers, mais on recommande les parts de brownies.